Une perception du territoire souvent biaisée… exemple avec la densité.

L’animation ci-dessous permet de visualiser la question de la densité de population de deux manières différentes : en deux et en trois dimensions. Et il y aurait encore 1000 autres façons de représenter le phénomène (au moins…)!!! Ce que la visualisation en 3 dimensions permets de bien montrer (du moins selon la perspective de l’auteur de ces lignes…), c’est l’énorme dissymétrie entre les territoires urbains densément peuplés et les territoires à faible densité. Notre perception du territoire me semble fortement biaisée. On sait bien intuitivement que les zones de faibles densités de population (souvent des zones de maisons individuelles)  regroupent peu de monde. À l’échelle suisse, seul 25 % de la population est propriétaire d’une maison individuelle. Cela regroupe aussi les biens les quartiers standardisés de villas (mitoyennes ou non) que les belles fermes rénovées et/ou héritées et qui font partie d’un patrimoine familial qui a du sens. Soyons clairs : ce sont les villas qui dominent largement au niveau du nombre… Une étude vient par ailleurs de démontrer que seul 10% des ménages suisses avaient la capacité financière à devenir propriétaire. En d’autres termes, une très petite minorité de la population occupent une très grande surface du territoire. Là où notre perception est à mon sens biaisée, c’est qu’on surestime largement, à mon sens, le poids démographique de cette catégorie de personnes, tout simplement parce que leur occupation de l’espace laisse penser qu’ils / elles sont nombreuses. C’est faux. Ils sont peu nombreux / nombreuses. Mais occupent beaucoup d’espace. Il me semble que la perspective en 3 dimensions permet de visualiser relativement bien (mieux ?) cet aspect des choses. Ici la hauteur des polygones en trois dimensions est directement proportionnelle à la quantité d’habitant.e.s à l’hectare. 

Densité en deux et trois dimentions sur la Riviera
Lausanne : une agglomération coupée en 2.
Canton de Genève : densités