Cette carte illustre une chose : on savait, dans une société bien moins riche et opulente, trouver des solutions de transports publics collectifs qui n’impliquait pas un étalement urbain contraignant les gens à devoir utiliser une voiture. Ce beau développement s’est arrêté dans les années 1920. Les diligences transportaient encore jusqu’à 1 million de passagers par an en Suisse avant la première guerre mondiale. Il est à noter que la naissance du train a fait exploser le nombre de lignes de diligence : il s’agissait de relier les villages et petits bourgs aux centres économiques irrigués par les gares. La dernière ligne de diligence a cessé d’être exploitée en 1958. Histoire méconnue. C’est bel et bien le processus de motorisation individuelle, qui a explosé dans les années 60, qui a mis fin aux investissements en termes de transports publics ferrés nouveaux. Le public et le collectif a cédé le pas à l’individuel et au privé en termes de mobilité. Cette carte n’inclut pas les lignes de tramways, comme par exemple la ligne Vevey-Montreux-Chillon, seconde ligne de tramways électrifiée au monde lors de son ouverture en 1888, et qui a cessé d’être exploitée dans les années 50. Comme la plupart des lignes de tramways, elle a été remplacée par des bus. A voir aujourd’hui si la relance des lignes de tramways serait une solution. 
