99.79 % des étrangers ne sont pas en prison

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Sur fond d’une carte de la localisation des étrangers en Suisse par commune. Parce que bon, 30 ans qu’on se coltine des chiffres fallacieux et tirés de leur contexte sur la criminalité étrangère. Ben oui statistiquement il y a environ 70% d’étrangers et 30 % de Suisses dans les prisons. Sauf que. Sauf qu’il y a des délits qui ne peuvent être commis, par définition, que par des étrangers (ex.: infraction à la Loi sur les étrangers et procédure de renvois…). Sauf que près de la moitié des étrangers incarcérés ne sont pas résidents en Suisse. Sauf que la nationalité n’explique rien, ou presque : les critères lourds sont le sexe (être un homme), l’âge (être jeune), le niveau de formation, le niveau socio-économique. Et la population étrangère est en moyenne plus masculine, plus jeune et moins bien formée. Et qu’au final, c’est bien gentil de nous envoyer ces chiffres depuis 30 ans, mais il faudrait peut-être aussi préciser que la Suisse c’est 8 700 000 habitant.e.s et… 6136 détenus et détenues en 2020.
Donc bon, 70% de 6136 détenus… On va peut-être se calmer un peu.

Initiative 99% : qui en bénéficiera ? 

L’initiative 99% demande que les revenus du capital (intérêts, dividendes, etc.) soient mieux imposés. Seuls les revenus en capitaux de plus de 100 000 frs par an sont concernés. Concrètement, si on retient un taux de rendement du capital de 3 %, ce qui est dans la norme historique relevée par des chercheurs, cela signifie qu’il faut disposer au minimum d’une fortune de 3,3 millions de francs, entièrement placée, pour voir son revenu en capital mieux taxé. Les recettes fiscales supplémentaires que générera l’initiative seront utilisées pour réduire l’imposition des faibles et moyens revenus ou pour financer des prestations sociales telles que des crèches, des subsides à l’assurance-maladie ou la formation. Le tableau interactif suivant permet de voir concrètement, canton par canton qui est concerné par l’initiative :
  • en vert, les personnes qui bénéficieront de l’initiative
  • en orange, les personnes qui auront peut-être la chance de contribuer un peu plus au bien commun parce qu’elles ont des fortunes se situant entre 3 et 5 millions de frs
  • en rouge, les personnes qui ont la chance et le privilège d’avoir suffisamment de fortune pour mieux contribuer au bien commun
Les données datent de 2017 : malheureusement les statistiques sur la fortune privée en Suisse ne sont plus disponible depuis cette date. Il n’y a pas lieu de penser que la répartition extrêmement inégalitaire de la fortune ait changé depuis 2017.
Lien vers l’initiative :